vendredi 4 septembre 2009

atterissage à la maison

La, c'est vraiment vraie, je suis sur terre. Ma blonde est au travail, Simon est à l'école, et moi.... devant mon ordinateur à faire un back-up des photos.

Pas vraiment difficile le retour, la facilité de la vie, café rapide, télévision, camion, auto, roulotte, je me plais bien ici. Je jongle encore avec l'idée de faire une conférence sur mon voyage. encore hier à une réunion de la Vélo-Route des Bleuets, je me suis fais demander, à quand une conférence sur les voyages en vélo ? J'aimerais bien, mais je sais pas par ou commencer? Je vais faire quelques téléphones pour m'informer et me mettre au travail le plus rapidement possible, si possible évidement.

Et le reste! À quand les prochains projets ? Je sais pas encore, je laisse le temps reprendre les choses en main et mon esprit reprendre la route des rêves.


''Le rêve, c'est comme une route qui monte et qui descend à l'intérieur de nous.
Et le rêveur lui,est seulement un vaisseau qui transporte le rêve.''

merci Luc

bye

lundi 31 août 2009

Épilogue

Jour 99, Fin

Roberval-Normandin, QC

Me voici au bilan en chiffre de mon voyage.

8255 km de route au total
99 jours
9 provinces canadienne traversées
4 états américain
7 crevaisons
45 865 m de montée
6 pneus utilisé
2 chaînes
2 paires de gants
2 dossards
Des centaines de litres d'eau
Des centaines d'heures d'internet pour le blog
Des milliers d'heures à rêver sur la route
3 300 000 de coup de pédale + ou -
Des milliers de changement de vitess
e
et plus encore.....

Comment décrire un tel voyage? Pourquoi faire un tel voyage?

C'est l'aboutissement d'un rêve, mon rêve à moi. Celui de grande aventure, de solitude intérieur et d'émerveillement extérieur. Prendre le temps. Ce temps ci précieux que l'ont gaspille si souvent.

Michel Rivard a écrit dans une chansons '' On perds sa vie à la gagner'' Hé bien j'ai gagner le gros lots car j'ai pris le temps de vivre, à ma façon selon ce que je crois être le plus juste pour moi.

Prendre le temps de faire une pause, dans sa vie, dans la vie. Voir ce qui est important pour moi et ce qui ne l'est pas vraiment, c'est ce que j'ai fais. J'ai choisi de garder des choses et de me débarrasser de certain sentiments inutiles ou néfaste pour moi.

C'est le plus beau des cadeaux que j'ai pu me faire et j'en suis très fier. Fier de m'être rendu au bout. Fier de ne pas avoir craqué sous la fatigue, la chaleur, le froid, le découragement, l'ennuie, les montagnes, la langue anglaises. Fier d'être rendu jusqu'au bout de mon voyage.

Ce que je garde le plus comme souvenir ?

Les paysages extraordinaires? Montagnes, Océans, Prairies
Les gens?
L'accueil?
La vie de bohème en vélo?

Tout, mais surtout le rythme de vie, sortir de la routine, Oser, et je dit bien Oser, car c'est le plus difficile à faire. Prendre le risque de partir, affronter les préjuger des amis qui croient que je suis fou, alors que je pense tout simplement différemment d'eux. Croire en nos rêve, le plus fort du monde et surtout vivre, vivre comme si c'était la dernière journée de sa vie.

J'ai lue sur un site de voyage en bateau le poème suivant, je l'ai beaucoup aime et j'ai juste remplacé le mot ''bateau'' par ''vélo'' et ça concorde parfaitement avec le thème du voyage et la peur que nous avons à partir. Il est à vous maintenant.


JE CONNAIS DES VÉLOS


"Je connais des vélos qui restent dans le garage
De peur que les vents ne les entraînent trop fort,
Je connais des vélos qui rouillent dans le garage
À ne jamais risquer une roue au dehors.

Je connais des vélos qui oublient de partir
Ils ont peur de la route à force de vieillir,
Et les vents, jamais, ne les ont séparés,
Leur voyage est fini avant de commencer.

Je connais des vélos tellement enchaînés
Qu'ils en ont désappris comment se regarder,
Je connais des vélos qui restent à rouiller
Pour être vraiment sûrs de ne pas se quitter.

Je connais des vélos qui s'en vont deux par deux
Affronter le gros temps quand l'orage est sur eux,
Je connais des vélos qui s'égratignent un peu
Sur les routes où les mènent leurs jeux.

Je connais des vélos qui n'ont jamais fini
De s'épouser encore chaque jour de leur vie,
Et qui ne craignent pas, parfois, de s'éloigner
L'un de l'autre un moment pour mieux se retrouver.

Je connais des vélos qui reviennent au garage
Labourés de partout mais plus graves et plus forts,
Je connais des vélos étrangement pareils
Quand ils ont partagé des années de soleil.

Je connais des vélo qui reviennent d'amour
Quand ils ont roullés jusqu'à leur dernier jour,
Sans jamais replier leurs roues de géants
Parce qu'ils ont le cœur à taille d'un pays".

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